L’épuisement professionnel, ou burn-out peut impacter significativement les praticiens, leurs collaborateurs, et, par voie de conséquence, leurs patients. Il n’existe pas de données sur la prévalence du burn-out chez les oto-rhino-laryngologistes (ORL) français, ni sur les facteurs qui peuvent y être associés.

Il s’agit d’une étude transversale menée nationalement, sous l’impulsion du Conseil national professionnel d’ORL (CNPORL), par un sondage électronique, auprès de tous les ORL dont l’adresse électronique était répertoriée par la Société française d’ORL, le CNPORL, le Syndicat National des ORL. Le questionnaire de référence de l’évaluation du burn-out, « Maslach Burnout Inventory » ou MBI, de 22 questions a été envoyé, accompagné de 16 questions supplémentaires concernant de possibles facteurs associés.

Cette étude était axée sur la mesure de la prévalence et de la gravité du burn-out à l’aide du questionnaire MBI, et l’analyse des facteurs qui y sont associés.

Sur 1936 contactés, 406 ORL ont répondu au questionnaire (21 %), d’âge moyen de 47±14 ans (min 25 – max 77), dont 53 % d’hommes et 47 % de femmes. Au total, 196/406 praticiens, soit 48 %, étaient en burn-out, dont 20/406 (5 %) en burn-out sévère. Les facteurs indépendamment associés au burn-out toute sévérité confondue étaient les problèmes d’interactions sociales, un antécédent de burn-out identifié, et la pression médicolégale. Les problèmes d’interaction sociale étaient indépendamment associés au burn-out sévère.

Le burn-out affectait près d’un ORL sur deux dans notre échantillon. Il présente des facteurs associés identifiables et des mesures d’amélioration peuvent être mises en place.